Le Grammairien amoureux
Elle - Quel bonheur Monsieur d'être ici, enfin à vos côtés.
Lui - Quel bonheur depuis le jour où nous nous rencontrâmes, nous nous vîmes
Elle - Et nous nous plûmes.
Lui - Oh oui beauté torride vous me plûtes.
Elle - Aussitôt de l'amour dans mes yeux vous vous aperçûtes.
Lui – Ah ! Fallait-il que je vous visse. Fallait-il que vous plussiez.
Elle - Bienheureuse que je pusse vous parler, et que vous puissiez, dans ce tohu-bohu des puces, m’ouïr, bien que vous chinassiez.
Lui – Je le pu et vous fûtes, mais pour que vous me cédassiez, j’ai dû mentir et vous me crûtes sans que vous vous méfassiez.
Elle - Fallait-il que je vous aimasse.
Lui - Fallait-il que je vous voulusse.
Elle - Et pour que je vous embrassasse, fallait-il que je vous reçusse.
Lui – En vain je m’opiniâtrasse, bien que vous me désespérassiez.
Elle – En Vain je vous idolâtrasse, bien que vous m’assassinassiez.
Lui - À l'imparfait du subjonctif vous m'avez fait un drôle d'effet
Elle - Au présent de l'indicatif, vos yeux étaient plus que-parfait.
Lui - Mais au futur interrogatif, vous laisserez-vous conjuguer.
Elle - Un soir... Un soir… Ce présent sera futur
© Annie Malartic- Carette & Pierre Delphin – Octobre 2012