J’aime le soleil
J’aime le soleil quand ses rayons tricotent les boucles blondes de tes cheveux. J’aime le soleil quand il pose des étoiles de lumière sur le velours de ton épaule. J’aime le soleil qui colore ton teint pain d’épice. J’aime le soleil qui chauffe ta nuque et la perle de rosée. J’aime le soleil qui te rend belle.
J’aime le soleil qui illumine notre chemin. Ce chemin où des amis nous accompagnent. Ce chemin où des amis se sont arrêtés sur le banc confortable, le temps de laisser le temps, le temps de réfléchir et d’oublier. Ce chemin où des amis ont fait demi-tour pour mieux rester à l’ombre. J’aime le soleil qui fait éclater les rires et celui qui fait grincer les dents.
J’aime le soleil que ta main pose dans la mienne. Je sens sa chaleur quand tes doigts crochètent les miens. Ce soleil qui nous entraine sur le fil de ses rayons dans la roue de notre vie.
J’aime le soleil qui mouille mon dos quand je marche vers toi. J’aime le soleil qui sèche nos peurs quand nous rêvons à deux. J’aime le soleil qui brille dans mes nuits de tendresse, ivresse d’un partage. J’aime le soleil qui donne sans demander, qui conquiert sans asservir, qui domine sans écraser.
J’aime le soleil qui nous fait chanter. Chanter ces mélodies banales qui courent aux coins des rues. Trois petites notes de musique qui plient boutique au creux du souvenir. Trois petites notes qui nous enchantent, qui dansent et ne veulent pas mourir.
J’aime le soleil qui nous donne la vie. J’aime le soleil qui fait de l’ombre à la mort que j’ai côtoyée si souvent. J’aime le soleil qui fait oublier que je lui ai fait la cour dans les coins sombres de la vie. J’aime le soleil qui efface ces rencontres improbables qui me tendaient la main.
J’aime le soleil qui fait espérer que demain sera jour de lumière. J’aime le soleil de mes certitudes, de nos attentes, de nos espoirs. J’aime le soleil parce qu’il est toi, parce qu’il est moi, parce qu’il est nous, ensemble sur notre chemin.
© Pierre Delphin – 14 mars 2012