mardi 29 septembre 2009
Le blason
Ayant avec que lui toujours fait bon ménage
J'eusse aimé célébrer sans être inconvenant
Tendre corps féminin ton plus bel apanage
Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant.
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C’eût été mon ultime chant, mon chant du cygne
Mon dernier billet doux, mon message d'adieu
Or malheureusement les mots qui le désignent
Le disputent à l'exécrable, à l'odieux.
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C'est la grande pitié de la langue française
C'est son talon d'Achille et c'est son déshonneur
De n'offrir que des... [Lire la suite]
dimanche 27 septembre 2009
Sans blagues tu blogue ? (2)
Enfin je suis assis. Cette course dans le métro m’a épuisé. Ma valise est rangée, je garde près de moi ma sacoche avec des bouquins et mon cahier d’écriture. Je dois préparer un nouveau texte pour mon blog. Il faut que je trouve un nouveau style, peut-être plus drôle. En attendant de sortir mon livre, je m’affale un peu. Une gentille voix féminine annonce le départ imminent. Une femme, le nez collé sur son billet s’approche. Manifestement elle a la place à coté de moi. Elle me dévisage et éclate de rire :
- Pierre... [Lire la suite]
vendredi 25 septembre 2009
Le petit lapin qui voulait être rouge
Il était une fois un ravissant petit lapin tout blanc, tout blanc comme un flocon de neige. Sa maman le trouvait magnifique. Ses frères et sœurs, tous gris perle, marron foncé ou beige tendre, le trouvaient eux aussi absolument superbe, et en ressentaient même parfois un petit peu de jalousie.
Et lui, le petit lapin ?
Eh bien il était FU-RI-EUX !!
Tout ce blanc ne lui plaisait pas du tout, du tout ! Il se trouvait pâle, fade, pouah !
Lui, il aurait voulu être rouge !
"Rouge ?" s'étonnait sa... [Lire la suite]
mercredi 23 septembre 2009
Sans blagues tu blogue ? (1)
- Y a plus d’ pain !
- Quoi qu’est-ce tu dis ?
- Ya plus de pain
- Bon, j’y vais !
Je quitte mes savates pour des chaussures plus confortables, une poignée de monnaie dans la poche, en route. Arrivée au centre, Marcel est là devant le café des amis. Je ne sais pas comment il fait Marcel, mais chaque fois que je viens faire des courses, je le trouve devant le café des amis. Pourtant il n’est pas à la retraite, il travaille toujours pour la commune, aux espaces verts.
- Salut Pierre,... [Lire la suite]
lundi 21 septembre 2009
Quand le temps passe
Quand le temps passe,
Quand les ardeurs s’apaisent,
Quand le soleil de l’amour décline,
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Il reste la tendresse.
Il reste l’amour pur.
Il reste la douceur.
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La plume d’un regard qui sur un œil sourit,
La plume d’un doigt qui sur un sein caresse,
La plume d’une bouche qui sur un cou console,
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Encore la chaleur d’une main.
Encore la douceur d’une parole.
Encore l’effusion de deux corps.
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Pour se préparer une tendre éternité.
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samedi 19 septembre 2009
J’ai peur de . . . . .
De ma souffrance.
De la souffrance des autres
D’être mal compris.
De la fin de vie.
De manquer d’argent.
De la dépendance.
De la méchanceté.
De la bêtise.
De ne pas être aimé.
De vivre demain.
... [Lire la suite]
jeudi 17 septembre 2009
Le chantier
Les jours ont succédés aux jours, les deux semaines sont passées, vite. Aujourd'hui c'est jour de fête sur le chantier. En fin de journée, chacun repartira vers sa vie habituelle. Paul bavarde avec ses nouveaux amis, en particulier avec Théo avec qui il a fortement sympathisé. Quelle belle équipe ils ont formé ! Avec son visage toujours souriant, Henri vient à sa rencontre. Bravo Paul, tu peux être fier de toi, tu as fait un excellent travail, regarde. Paul regarde encore une fois ce tour de porte où la pierre... [Lire la suite]
mardi 15 septembre 2009
Attentes post mortem
Il a attendu toute sa vie,
Un mot, une phrase
Pour une emphase
Il a attendu toute sa vie,
Un clin d’œil, un regard
Pour un espoir
Il a attendu toute sa vie,
Un geste, une caresse
Pour une ivresse
Il a attendu toute sa vie,
Un baiser sur les lèvres
Pour une fièvre
Il a attendu toute sa vie,
Une main qui se tend
Pour un long temps
Il a attendu toute sa vie,
Le bouquet de lys
Pour un délice.
Il a attendu... [Lire la suite]
dimanche 13 septembre 2009
Jour d’orage en vacances
C’est en riant qu’ils descendent l’escalier du petit hôtel où ils sont depuis deux jours. Avec ses deux étoiles, il n’est pas luxueux, mais suffisamment confortable pour leur budget. Ils rient comme des gosses, parce qu’avant de descendre, Claudine a caché les sandales de Paul au fond d’un sac et qu’il commençait à être en colère de ne pas les retrouver. Ils rient aussi tout simplement parce qu’ils sont heureux. Heureux de cette vie de couple qui n’a connue encore que peu de printemps. Heureux aussi pour ce... [Lire la suite]
jeudi 10 septembre 2009
Lettre à Madeleine,
Madeleine,
Ne t’en va pas. J’ai fais une connerie, d’accord. N’y pense plus, te monte pas le bourrichon pour ça. Même ça il faut laisser filer. Demain, après demain t’y penseras plus. Ouais, il y a des trucs où on n’a pas bien été en phase. On a perdu du temps à trop gamberger, à trop se poser de questions. À force on a oublié l’essentiel de notre petit bonheur.
Allez soit sympa, ne t’en va pas, non ne t’en va pas.
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Pour me faire pardonner, je veux bien t’offrir des trucs... [Lire la suite]