vendredi 23 octobre 2009
Avez-vous lu La Cabane ?

mercredi 21 octobre 2009
Colloque sentimental
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.
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Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.
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Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
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- Te souvient-il de notre extase ancienne ?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne ?
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- Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom ?
Toujours vois-tu mon âme en rêve ? - Non.
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- Ah ! Les beaux jours de bonheur indicible ... [Lire la suite]
dimanche 18 octobre 2009
Le lit de Mathieu
« C’est du lit que naissent et s’envolent les rêves »
Comme il l’avait fait pour Julia, Pépé a fait un lit pour Mathieu. Pour faire un lit, c’est très simple. Il suffit de prendre un arbre, un bel arbre. Pépé a pris un beau merisier. Cet arbre, vous l’achetez en grosses planches, des belles planches. Avec les planches vous faites des copeaux, des petits et des gros copeaux. Puis vous faites aussi de la sciure, plein de petits tas de sciure. Vous collez, vous vissez et voilà le lit est fini. Ah non, il manque un... [Lire la suite]
samedi 17 octobre 2009
Poème culinaire
Dans sa cuisine madame Charlotte
Ravie d’avoir un tout nouveau mari
Épluchait deux poireaux, trois carottes
En espérant qu’il en serait ravi
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Ah ! disait-elle dans le siècle où nous sommes,
Il faut savoir se garder un garçon
Moi pour ma part j’aime bien mon homme
Avec ardeur je serai son mitron
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Alors sa main jamais paresseuse
Allait, venait comme un petit ressort
La soupe serait délicieuse
Elle espérait qu’il l’aimerait bien fort
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Mais ô malheur, ô fatale disgrâce,
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mardi 13 octobre 2009
Journée de pension
À la dernière récolte les oignons avaient beaucoup de peaux. En les sortants du jardin mon père m’avait dit :
- L’hiver sera rude, les oignons ont beaucoup de peaux, regarde.
C’était vrai, ils ressemblaient à ces grands-mères frileuses qui mettent plusieurs couches de vêtements pour se protéger du froid.
L’hiver est là. Il est froid, dur, enneigé. Seule une lumière pâlotte, incertaine éclaire la cour de récréation durant la journée. La nuit vient vite, glaciale. Dans quelques semaines,... [Lire la suite]
samedi 10 octobre 2009
Conte pour un homme et une femme
Dans un coin de France, l’homme poussait sa charrue tirée par les deux bœufs. Le terre était dure, mais de bonne qualité. Ainsi, printemps après printemps, il traça son sillon. Dans son champ, il fit pousser des plantes, de belles plantes. Il avait créé lui-même certains plants, les autres lui ont été offerts. Peu importait pour lui l’origine de ces plants. Il travaillait dur pour que chaque plant ne manque de rien. Arrosage, engrais. Parfois il dû désherber les alentours. Régulièrement, il taillait les branches... [Lire la suite]
mercredi 7 octobre 2009
Le temps qui file au fil des saisons
Comme nous étions bien dans notre printemps de vie. Nos têtes pleines de projets partagés. L’amour mélangeait nos cœurs nos idées nos envies. Nous étions sur le même chemin. Nous marchions du même pas. Nous apprenions la vie, nous en faisions le brouillon, nous étions en apprentissage. La musique nous attendrissait.
Notre été était chaud, lumineux. Les enfants sont arrivées pour apporter de la lumière à la lumière. Du bonheur au bonheur. Nous affirmions nos caractères et nos volontés. Nous étions actifs et peu à peu nous... [Lire la suite]
lundi 5 octobre 2009
Mélancolie
Il y a des jours où, quand le jour se lève,
On voudrait rentrer tout au fond d'un rêve
Et puis, soudain, lorsque le clocher sonne,
Il y a des jours où l'on n'est plus personne.
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Alors, on ferme les yeux un instant.
Quand on les rouvre, tout est comme avant.
Les gens vous voient et leur regard s'étonne.
Il y a des jours où l'on n'est plus personne.
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Comme au milieu d'un cinéma désert,
On rembobine et tout passe à l'envers
Et quand on pense aux gens qu'on abandonne,
Il y a des jours où l'on... [Lire la suite]
samedi 3 octobre 2009
Hier sera comme demain
L’incertitude se bouscule
Dans l’ennui majuscule.
Hier sera comme demain.
L’absence dans mes mains,
Mes mains qui se tendent
Mes mains qui attendent,
Le geste ébauché
Dans l’uniformité
Du temps immobile
Une vie trop tranquille.
Quand s’effiloche le couple
Le voile tombe en nappes souple
Sur la tendresse qui repose
Quand l’amour prend la pause.
Sans écrire de discours
Qui prendra mon secours ?
jeudi 1 octobre 2009
Mystère chez l'épicier
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Gamberge les bois, le 15 mai 2009,
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À l'attention de : Monsieur Jean Dunase inspecteur de police.
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Monsieur,
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J'ai eu votre nom par la personne chargée de l'accueil de votre commissariat. Il faut dire que j'était passé vous voir parce que j'avais quelque chose à vous dire. Alors elle m'a dit de vous écrire.
Tout d'abord il faut que je vous dise que moi aussi je suis du métier. Jusqu'à il y a trois ans, j'étais moi aussi inspecteur de... [Lire la suite]