Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'écritoire du baladin
L'écritoire du baladin
Archives
15 décembre 2017

Le bébé est arrivé

 

 

-       Maman ! Maman ! le bébé est arrivé.

  • Qu’est-ce que tu racontes, viens déjeuner.

-       Maman, le bébé est là !

  • Quel bébé mon chéri ?

-       Ben, le bébé de Paola.

  • Quoi ! Déjà ! Viens, j’ai fait ta tartine.

-       Mais, Maman, viens voir !

  • Oui, j’arrive, je sers ton chocolat.

-       Mais Maman !

  • Elle est où Paola ?

-       Ben, dans ma chambre.

  • Tus sais que je ne veux pas que tu emmène Paola dans ta chambre. Surtout la nuit !

-       Mais Maman, c’est particulier, Paola attend un bébé. Enfin, elle attendait un bébé. Parce que le bébé, eh ben, il est né cette nuit.

  • Fais voir…

-       Regarde, il est tout petit. Est-ce que je peux le toucher ?

  • Pas tout de suite. Je ne comprend pas, le vétérinaire avait dit qu’il naîtrait que dans deux semaines !

-       Ben, il est en avance ! Moi aussi Maman, j’étais en avance, c’est toi qui me l’a dit !

  • Oh, pour ça oui, tu étais en avance ! J’ai eu assez de soucis avec toi. Mais aujourd’hui, tu vas être en retard !

-       Regarde comme c’est joli tout petit.

  • Oui, regarde Paola comme elle cherche à lui tenir chaud. Je faisais pareil avec toi. Paola sera une très bonne Maman !

-       Dis Maman, on dit une cochon d’Inde ou une cochonne d’Inde ?

  • Ben, je ne sais pas… On dit : Paola.

-       Faut lui donner à manger à Paola, elle doit avoir faim.

  • Oui, je vais lui donner des légumes, des grains et un peu de lait.

-       Oui, oui, du lait, c’est bon pour les Maman Paola.

  • Oui, c’est bon, mais toi, tu devrais vite aller boire ton chocolat et manger ta tartine, sinon, tu vas être en retard.

-       Oh Maman ! Je peux le caresser avant de partir ?

  • Non, je pense qu’il faut attendre un peu. C’est un prématuré, comme toi. Alors, il faut être très prudent.

-       Personne ne m’a touché quand j’étais petit bébé ?

  • Non, tant que tu étais en couveuse, juste Papa et moi, pouvions te toucher et un petit peu seulement.

-       J’étais en couveuse ? Comme les poules ?

  • Oui, c’est pour cela que je t’appelle mon poulet parfois et que tu as des plumes sur la tête !

-       Maman ! Tu te moque de moi, d’ailleurs, tu es en train de rigoler. Tu as mis quoi comme confiture sur les tartines ?

  • De l’abricot de chez Mamie Colette.

-       Oh, chic, elle est bonne !

  • Qui ? la confiture, ou Mamie Colette ?

-       Ben, la confiture. Mais, Mamie Colette aussi, elle, elle est gentille.

  • Ton cartable est là, met ton blouson et ton écharpe.

-       Oui, attend ! Je vais aller dire au revoir à Paola et à son bébé.

  • Oui, mais fais vite !

-       Comment on va l’appeler ?

  • Je ne sais pas, choisi un nom, toi.

-       Pilou, je veux l’appeler Pilou.

  • Et bien, soit. Ce sera Pilou.

-       Je pourrais être son parrain ?

  • Oh, si tu veux. Mais je ne sais pas si on baptise les cochons d’Inde.

-       Ben, pourquoi pas ? Si je suis son parrain, toi, tu seras sa marraine.

  • Et bien, me voilà avec un grade de plus ! Allez, petit chenapan, on file à l’école. Tu sais que tu dois revenir ce soir avec des bonnes notes.

-       Oh, Maman, des fois c’est difficile pour avoir des bonnes notes.

  • Peut-être, mais un bon parrain doit toujours avoir des bonnes notes pour donner le bon exemple à son filleul.

-       Même pour Pilou ?

  • Même pour Pilou !

 

 

© Pierre Delphin – décembre 2017

 

Publicité
Commentaires
A
Leçon de vie.<br /> <br /> Immense sourire sur mon visage.<br /> <br /> Rien ne t’arrête.<br /> <br /> .
L'écritoire du baladin
Publicité
Derniers commentaires
Publicité