Ah, où est passé le temps
Où plein de compassion
Je créai un printemps.
Je n’étais que jeune con.
Puis est venu l’adulte
Dos chargé d’ambitions
Est venue la chute.
Je n’étais qu’un gentil con.
Le chômage est arrivé
Absentes les motivations
Vite j’ai été fauché.
Je n’étais qu’un pauvre con.
Patates en abondance
Deviennent abomination
Kilos en abondance.
Pour devenir un gros con.
Le temps passe trop vite
Le cœur plein d’émotion
Peux plus prendre la fuite.
Je suis déjà un vieux con.
Je dédie ce poème à tous ceux qui se croient moins con que moi.
© Pierre Delphin – janvier 2013