Je voudrais encore m’émerveiller
De cette frêle candeur qu'on appelle innocence
Je voudrais encore pouvoir déguster
Les fruits mûrs du savoir, qu'on appelle expérience.
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Monsieur Blacke vous en fîtes des contraires
L’un ou l'autre il faudrait choisir
Ce choix ne ferais point au risque de déplaire
Les deux je veux garder pour mon plus grand plaisir.
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J’oscille en tout temps, en tout lieux,
Les yeux émerveillés de ma douce innocence
Encore aujourd'hui que je deviens vieux
Je savoure le brouet corsé de mon expérience.
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Je marche, dansant sur le bord du chemin
Une fleur à la bouche, dans les yeux un sourire.
Je regarde en confiance vers un nouveau demain
Je n'ai plus du tout envie de mourir.
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En hommage à William Blacke
Pierre Delphin - 20 juillet 2010
