Tes cheveux dansaient dans le vent de l’été.

J’ai tendu la main pour les attraper.

Mes doigts ont glissés dans le flot de tes boucles,

Un instant, ils ont vogués sur cette vague souple.

Trop sombres pour être blonds, trop clairs pour être geai.

Leur teinte est celle des châtaignes qui éclosent au joli mai.

Mais mon rêve, dans ce geste inassouvi.

Reste à jamais évanoui.

J’aurai aimé qu’elle glisse, qu’elle aille, qu’elle vienne.

Pour un instant de bonheur, quoiqu’il advienne.

Que l’antenne de mes doigts dépose l’onguent de la tendresse.

Tisser dans ces lianes souples, égrener le chapelet païen de tes pensées.

Trouver cet ultime plaisir de la caresse

Allegretto grazioso de notre sensualité

Aujourd’hui le temps a passé

Sur mon banc, je n’ai rien oublié

Avant que je ne meure, laisse-moi, rien qu’une fois

Glisser mes doigts dans la douceur de tes volutes de soie.

© Pierre Delphin

Février 2010