Bon, je dirai sans ambages, je n’aime pas les militaires. C’est comme ça. Je ne vous expliquerai pas pourquoi. C’est dans mes gènes.

Alors quand on me propose, me suggère, me sollicite d’écrire à partir du mot « marche », il est bien évident que je ne parlerai surtout pas de marches militaires.

Bien que pour quelques unes un air gai, primesautier leur confère un intérêt et mérite une écoute plus attentive. Que quelques notes lancées par les trompettes flottent un instant dans l’air et s’éparpillent le long des routes. Je me sens même entraîné dans leurs promenades et je les suis. Oh ! La jolie blanche, la belle noire et même les croches sur les branches des arbres. Les musiciens s’éloignent, alors pour ne rien perdre du concert je marche à leur suite. Je marche. Je marche et lorsque le dernier coup de cymbales marque la fin du concert, je suis épuisé.

Les porte-fusils sont maintenant au repos et je n’aime toujours pas les militaires.