Qui vient bien après le début, je n’ai jamais été très ordonné.
Ce qu’il y a de bien avec l’écriture, c’est que je ne suis pas tenu de dire la vérité. Puisque je fabrique une vérité. Dans mes histoires, tout n’est pas vrai mais rien n’est complètement faux.
Un jour une amie me disait : Mais tes histoires parfois elles te ressemblent.
Oui, parfois elles ressemblent à ce que je suis. Mais plus loin elles ressemblent à ce que j’aimerais être. Plus loin encore à ce que j’aurai aimé être. Et souvent à ce que je voudrai éviter d’être.
En vérité, j’aime beaucoup mélanger le réel avec une bonne dose de création afin que le lecteur qui cherche ce type de réponse, se perde au détour d’une phrase ou d’un paragraphe. Sans doute il ne me trouvera pas complètement, mais c’est peut-être lui qu’il trouvera au bout de sa lecture.
Même si j’ai beaucoup de gaité dans mon cœur et dans mon esprit, mes histoires sont souvent un peu tristes et nostalgiques. J’avais quatorze ans quand un professeur nota en marge, dans la correction d’une rédaction : « Vous êtes d’un pessimisme qui se veut gai ». C’est la seule annotation de devoir qui m’ait été utile pour mieux me connaître. Un peu plus tard, il me dit que j’étais un bon à rien. Comme quoi même un professeur de collège ne peut pas avoir toujours raison.
Alors, attention à tous ceux qui voudraient trouver des ressemblances avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées, ils peuvent se mettre le doigt dans l’œil jusqu’à se créer des démangeaisons sur la racine du nerf optique.